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Tout savoir sur l’outil de santé de WordPress

Depuis plusieurs années, WordPress intègre un outil souvent ignoré, pourtant précieux pour maintenir un site en bon état : la santé du site, ou Site Health. Accessible depuis le tableau de bord, il permet de détecter des problèmes techniques, de vérifier la configuration du serveur et d’optimiser les performances globales. En somme, un véritable tableau de bord de diagnostic que tout webmaster devrait consulter régulièrement.

Qu’est-ce que l’outil natif “santé du site” ?

L’outil de santé du site a été introduit avec WordPress 5.2 en 2019. L’objectif était clair : donner à tous les utilisateurs un moyen simple de surveiller l’état technique de leur installation sans passer par des outils externes ou du code.

Il se trouve dans le menu Outils > Santé du site du tableau de bord WordPress.
L’écran se divise en deux onglets :

  • État du site, qui affiche des alertes et les recommandations associées.
  • Informations, qui détaille tous les paramètres techniques du site, du serveur et de WordPress.

L’interface est volontairement simple. Mais derrière cette apparente légèreté, le module exécute une série de tests automatiques très complets.

Un outil de diagnostic complet , pédagogique et perfectible

L’outil de santé vérifie en arrière-plan plusieurs dizaines d’éléments quant à l’état d’un site WP. Certains concernent la sécurité, d’autres la performance ou encore la configuration PHP. Voici les principaux domaines analysés.

Les mises à jour

WordPress vérifie que le noyau du CMS, les extensions et le thème actif sont bien à jour. Si un composant présente une version obsolète, l’outil l’indique clairement.

Les mises à jour sont essentielles à la sécurité. Un plugin non mis à jour peut contenir une faille critique. La santé du site signale donc toute extension inactive mais non désinstallée, source fréquente de vulnérabilité.

La sécurité du serveur

Le diagnostic vérifie que le site fonctionne sous HTTPS, que les extensions essentielles ne sont pas désactivées et que le serveur utilise une version récente de PHP.

Par défaut, WordPress recommande PHP 8.1 ou supérieur. Si votre hébergement tourne encore sur PHP 7.4 ou antérieur, l’outil affiche une alerte. Il rappelle aussi si le serveur n’utilise pas les modules recommandés comme imagick, json ou curl.

La performance et les modules critiques

L’outil évalue également le cache, le système de communication REST API, les boucles de requêtes et la disponibilité du planificateur de tâches interne (le fameux WP-Cron).

Si un plugin bloque la REST API ou si le WP-Cron ne fonctionne plus, certaines fonctionnalités comme les sauvegardes automatiques, les envois d’e-mails ou les imports peuvent échouer.

La configuration du site

Enfin, la santé du site contrôle des paramètres structurels : taille maximale de fichiers téléversés, mémoire PHP, extensions actives, configuration du thème et accès au système de fichiers.
Cette section est particulièrement utile pour diagnostiquer un bug ou un site lent.

Comment savoir si un site va bien

En haut de la page, WordPress affiche un score général accompagné d’un message comme par exemple :

  • Bien
  • Peut être amélioré
  • Problèmes critiques

Ceci ne doit pas être interprété comme quelque chose de figé. Il sert à hiérarchiser les actions à mener. Un “site en bonne santé” n’est pas forcément parfait, mais il ne présente pas de risques majeurs.

Chaque recommandation est accompagnée d’une explication claire et souvent d’un lien vers la documentation officielle. Par exemple, si la version PHP est obsolète, WordPress vous renvoie vers les instructions de mise à jour chez votre hébergeur.

L’onglet “Informations” : un atout pour les webmasters

Le second onglet, souvent négligé, est l’un des plus utiles. Il fournit une fiche d’identité technique complète du site.

Vous y trouverez :

  • la version exacte de WordPress, PHP, MySQL et du serveur web
  • la configuration du thème actif et des extensions
  • les limites de mémoire, de téléchargement et de temps d’exécution
  • les clés de sécurité actives
  • l’état de la REST API et des fichiers système
  • la taille de la base de données, de l’installation WP…

Un bouton permet de copier toutes ces informations dans le presse-papiers. C’est extrêmement pratique pour transmettre un diagnostic à un prestataire, à un hébergeur ou à un support technique sans devoir tout détailler manuellement.

Ce que l’outil ne fait pas (et qu’il ne faut pas lui demander)

L’outil de santé ne corrige rien automatiquement. Il ne répare pas les fichiers corrompus, ne nettoie pas la base de données et ne remplace pas un audit complet. Il s’agit d’un indicateur de surveillance, pas d’un outil de maintenance.

Il ne mesure pas non plus la vitesse réelle du site côté utilisateur. Pour cela, il faut utiliser des outils externes comme PageSpeed Insights, GTMetrix ou WebPageTest.

Enfin, il ne détecte pas les failles de sécurité avancées ni les injections de code malveillant. Un plugin spécialisé comme Wordfence ou iThemes Security reste indispensable.

Les extensions qui enrichissent la santé du site

Plusieurs plugins permettent d’aller plus loin en s’appuyant sur le module natif.
Parmi les plus connus :

  • Health Check & Troubleshooting (édité par l’équipe WordPress.org) : ajoute un mode “débogage” qui permet de désactiver temporairement tous les plugins pour tester sans impacter les visiteurs.
  • Site Health Tool Manager : permet de masquer certains tests jugés inutiles ou de personnaliser le rapport.
  • Query Monitor : outil complémentaire pour analyser les requêtes SQL, les hooks et les temps de chargement précis.

Ces extensions transforment la page de santé du site en un véritable tableau de bord technique complet.

Attention toutefois, certaines extensions utilisent un peu trop fort l’outil de santé en vous annonçant par exemple parfois qu’il faut vraiment rapidement changer de version PHP et l’upgrader, alors qu’un site est en PHP 8.2 et que c’est très bien. Il faut prendre chaque ligne comme une info, pas une injonction.

Bonnes pratiques pour utiliser l’outil efficacement

  1. Le consulter après chaque mise à jour majeure
    Une nouvelle version de WordPress ou de PHP peut modifier la compatibilité d’un plugin. Vérifiez le score juste après une mise à jour.
  2. Surveiller les versions PHP et MySQL
    C’est souvent la première cause d’erreurs ou de lenteurs sur des sites anciens.
  3. Exporter le rapport d’informations avant un transfert ou une migration
    Cela permet de garder une trace complète de la configuration initiale.
  4. Ne pas viser le score parfait à tout prix
    Certaines recommandations, comme l’absence d’un plugin spécifique, ne sont pas bloquantes. L’important est de comprendre ce qui est signalé.

Pourquoi cet outil est devenu très utile

Pour les webmasters WordPress, l’outil de santé est un gain de temps non négligeable. Il centralise les vérifications essentielles et aide à détecter les problèmes avant qu’ils ne deviennent critiques.

C’est aussi un levier pédagogique. Il aide les débutants à comprendre la logique interne du CMS : fonctionnement de PHP, importance des mises à jour, compatibilité serveur, sécurité…

Enfin, il constitue une preuve de transparence : lors d’un audit ou d’une maintenance client, présenter un rapport “Santé du site” clair et à jour inspire confiance et crédibilité.

Les limites et défauts de l’outil de santé du site

Aussi utile soit-il, l’outil de santé du site WordPress n’est pas exempt de défauts. D’abord, il reste assez technique dans son vocabulaire, ce qui peut dérouter les utilisateurs non expérimentés. Les messages parlent parfois de “boucles REST API”, de “fichiers d’écriture non accessibles” ou de “modules PHP manquants” sans toujours expliquer concrètement comment corriger le problème.

Ensuite, les recommandations ne sont pas toujours pertinentes. Certains avertissements concernent des points mineurs sans véritable impact sur le fonctionnement du site. Par exemple, l’absence d’un module PHP optionnel (comme imagick) ou l’activation d’un plugin inactif peut faire baisser le score global alors que le site fonctionne parfaitement.

Autre limite : l’outil n’analyse pas le comportement réel du site en ligne. Il ne mesure ni la vitesse de chargement côté utilisateur, ni l’accessibilité, ni la qualité du code HTML. Il se concentre sur la configuration serveur et la logique interne de WordPress, ce qui laisse de côté tout un pan de la performance et de l’expérience utilisateur.

Enfin, le score global peut donner une fausse impression de sécurité. Certains sites affichent une “bonne santé” tout en étant vulnérables à cause d’un plugin mal configuré, d’un mot de passe faible ou d’un thème obsolète. L’outil ne détecte pas les failles actives, les scripts malveillants ni les fichiers infectés.

En résumé, la santé du site est un excellent indicateur technique, mais pas un audit complet. Pour une vision fiable, il doit toujours être complété par des outils tiers de sécurité, de performance et d’analyse SEO. Et par le regard affûté d’un(e) pro !

En bref !

L’outil de santé du site fait partie de ces fonctionnalités sous-estimées mais essentielles de WordPress. Il ne remplace pas les tests de performance ou les audits professionnels, mais il fournit une base solide de diagnostic pour tout webmaster.

Le consulter régulièrement, comprendre ses alertes et appliquer ses recommandations simples suffit souvent à éviter des erreurs coûteuses.
Dans un écosystème aussi vivant que WordPress, cet outil gratuit et natif agit comme un vrai stéthoscope pour la santé de votre site.

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